mardi 27 février 2007

Mon grand-papa et la séreinité

J'ai beaucoup beaucoup travaillé hier. Ça fourmillait dans les laboratoire de PAF! Disques. Des téléphones importants, rédaction de communiqués, envoi de candidatures pour les festivals, envoi d'information pour des articles de presse, recherche de prix pour de la nouvelle marchandise. Puis, dans l'après-midi, pendant que Johnny faisait une sieste, j'ai été travailler sur le balcon, assise avec un thé à la main à remplir une demande de bourse du Conseil des Arts. Le soleil était chaud, ça sentait le printemps et il y avait au moins dix sortes d'oiseaux différentes qui chantaient et qui grouillaient dans les gros sapins juste à côté de moi. Trop trop parfait comme moment…

J'ai besoin de petit moment comme ça, car ça été plutôt bizarre et morbide tout ce qui s'est passé dernièrement… ma grand-mère et son agonie interminable, la cousine de Johnny qui s'est pendue… Puis il y a mon grand-papa à qui il ne reste que quelques semaines à vivre. On est allé le voir à Drummondville en fin de semaine et c'était très difficile. Pas pour lui, il est très serein avec ça, il dit qu'il a bien vécu sa vie et qu'il ne regrette rien. Il voulait seulement être chez lui et ne pas rester aux soins paliatif à attendre de mourir. C'était surtout difficile pour moi, difficile de me faire à l'idée. Même si je ne lui ai pas montré comment c'était difficile, j'ai beaucoup pleuré sur le chemin du retour. Je ne perdrai pas juste un grand-papa, le dernier grand-parent qu'il me reste, je perd MON grand-papa. Celui avec qui j'ai habité pendant les 11 premières années de ma vie. Mon grand-papa coquin avec qui j'ai joué des tours et qui me volait la crème dans mes Oréos. Celui qui m'a montré à conduire un tracteur, à jouer au baseball, celui qui m'a acheté ma petite robe rose et grise pour ma première journée d'école. Celui qui me donnait des jujubes-framboises le matin, qui me laissait écouter la télévision dans sa chambre, celui qui m'emmenait au village avec lui, qui me faisait des petits dessins sur mes repas chaud à l'école. Quand on est allé le voir, je serais restée pendant des jours à l'écouter me raconter ses histoires, à regretter de ne pas lui avoir demandé de m'en raconter pluss. Ça fait réfléchir beaucoup, ça amène de gros questionnement sur la vie...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

eve ecrit bien.

Cristy Burger a dit…

Ça m'a fait pleurer, tout ça. Pour vrai.

Moi, j'ai un Grandpapa qui ne se rappelle plus qui je suis. Un grandpapa qui ne se rappelle plus qui il est. Avoir un gros trou vide dans ses souvenirs, ça doit être affreux.

Ton Grandpapa a l'air vraiment cool. Même si c'est difficile d'aller le voir, je crois qu'il apprécie beaucoup beaucoup que tu prennes le temps de le visiter. Il doit savoir que c'est difficile.

xoxo